Intégrer les enjeux ESG pour faire face au risque carbone

Connaissez-vous votre exposition au risque carbone ? Accepteriez-vous d’ici 2030 de voir s’évaporer de 10 à 60% de la valeur ajoutée créée par votre entreprise sans réagir dès à présent ?

Face aux enjeux climatiques, le rythme des mesures coercitives s’accélère et les objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre deviennent à présent des enjeux à court terme pour l’ensemble des acteurs politiques, économiques et sociaux.

A l’échelle des marchés, les autorités nationales et supranationales mettent en œuvre principalement des taxes / quotas carbones et leurs conditions d’application se durcissent à mesure que les échéances de 2030 et 2050 se rapprochent. L’assiette des acteurs assujettis va s’élargir à l’ensemble des secteurs des services et de l’industrie. Face à cela, nombre d’entreprises n’ont actuellement pas une bonne connaissance de leur niveau d’exposition à cette certitude.

Des réflexions sont en cours au niveau des fédérations / organisations professionnelles ; des actions collectives ou individuelles sont engagées selon la sensibilité des parties prenantes sur le sujet.

Elles portent souvent sur la nécessité d’avoir des composants plus vertueux, sur la traçabilité des matières et des produits finis –de la conception à la fin de vie / recyclage du produit. Ces initiatives parient sur des produits plus « verts » ou « neutres en carbone », ce qui a aussi le mérite de mettre en valeur la valeur écologique et développement durable d’un point de vue marketing.

Pourtant, sur l’organisation des flux de la Supply Chain, sur celle des activités de fabrication ou de réalisation d’opérations de services, les réflexions sur l’intégration de l’ESG (Environmental Social Governance) comme enjeux et objectif de performance économique et technique en sont à un stade beaucoup moins avancé.

Au cœur des réflexions, la rentabilisation des actifs productifs existants impose une dimension économique incontournable dans les décisions à prendre et qui limite beaucoup les marges de manœuvre à court terme.

Par exemple, les opérateurs des flottes de transports ou les industriels de la fabrication des matériaux de construction sont souvent mis en avant comme gros émetteurs de CO2. Quand on parle de flotte d’avions, de navires marchands ou de fours industriels, on parle d’actifs à investissement élevé, de durée de vie de l’ordre de 50 ans et dont l’âge moyen des parcs en activité est de 20 ans à 30 ans.

Face à cela, les solutions étudiées sont souvent de l’ordre de l’innovation technologique et postulent le remplacement des unités « polluantes » par des avions solaires, des navires « électriques » ou des fours à hydrogène. Ces réponses « sans contraintes » ne tiennent pas ou peu compte des contraintes économiques & financières qui rythment la vie des entreprises et du monde.

Indépendamment de la maturité technologique de ces solutions envisagées, est-il envisageable de considérer que toutes les flottes de la planète vont être remplacés dans les 20 ans à venir ? Que les industries de transformation des matériaux ont-la capacité financière de remplacer leur parc de fours dans les 20 ans à venir pour satisfaire aux conditions de réduction de CO2 ?

Le rythme de remplacement des actifs existants suivra le même cycle d’acceptation du marché, plus ou moins accéléré par les incitations et réglementations, contraint par les durées d’amortissement des équipements en cours et par les capacités d’investissement disponibles pour que cette transformation soit économiquement & financièrement justifiable.

De fait, beaucoup d’entreprises vont être exposées à un risque de taxe carbone dans les années à venir, ce qui nécessite des actions rapides pour en minimiser les impacts sur la valeur ajoutée créée.

Votre activité est-elle suffisamment robuste économiquement et financièrement pour supporter cette charge « carbone » ?

Non car les engagements de réduction de CO2 tels que définis dans le cadre de l’accord de Paris et déclinés à l’échelle des pays imposent un cadre et un rythme d’amélioration à l’échelle de tous les acteurs qui nécessite de pouvoir trouver des solutions adaptées à court terme.

Cette part fragilisée de votre valeur ajoutée, c’est le niveau de création de valeur que l’organisation de vos activités et vos processus métiers doivent au rejet direct / indirect de CO2. C’est la part que votre entreprise payera sous forme de taxes carbones, si vous ne prenez pas d’ores et déjà des mesures pour l’éviter.

L’intensité carbone est l’indicateur qui permet de mesurer la part de la valeur ajoutée créée qui est exposée à ce coût carbone. C’est un marqueur de la prédictibilité de la santé économique et de la viabilité à moyen terme de vos activités. Pouvoir mesurer votre intensité carbone doit vous permettre d’analyser au mieux les causes de rejet de CO2 et de mener dès à présent les plans de progrès pour garantir la pérennité de votre entreprise.

Beaucoup d’entreprises risquent de ne pas s’en remettre. Certains secteurs (ciment & plâtres, raffineries, aciéries…) se dirigent vers une fragilisation de 10% à 60% de leur Valeur Ajoutée d’ici 2030, au rythme actuel de leur activités et sans changement sur l’organisation et l’exécution de leurs activités de Supply Chain, de production ou de développement produits. Celles qui passeront le cap seront celles qui, dès à présent, entreprennent de mettre en œuvre les mesures pragmatiques et concrètes pour sécuriser ce risque.

Nous vous accompagnons pour trouver des solutions durables…

Chez Tomorrow by TW, nous accompagnons nos clients afin d’apporter des réponses pragmatiques à ces enjeux, à identifier et concrétiser les opportunités de gains afin de développer plus de valeur ajoutée durable à partir d’une empreinte environnementale réduite.

L’expérience et le savoir-faire de nos équipes permet à nos clients d’intégrer les enjeux RSE / ESG au même niveau de priorité que les objectifs économiques et opérationnels traditionnels, dans l’amélioration continue ou la transformation :

  • – De la gestion des cycles de vie des produits et services (design to ESG…),
  • – De l’organisation et de la gestion des processus métiers de production et de Supply Chain
    (traçabilité ESG…),
  • – Du pilotage de la performance industrielle et financière (EPM),
  • – De l’organisation et de la mise en œuvre des stratégies ESG et de la gouvernance associée (eP&L).

Pour que vos activités deviennent plus vertueuses à court terme et contribuent avec pragmatisme et efficacité à la réduction de votre risque carbone.